Les récits : une esquisse du trajet de chacun, au sein du groupe et de l’association, une mise à plat des expériences vécues/senties. Une recherche des forces en jeu.
Pas de ping-pong verbal : un point de repère qui garantit la circulation de la parole et qui empêche la cristallisation des échanges entre deux participants (qui se répondent mutuellement pendant que les autres s’ennuient), si ceux-ci ne se justifient pas.
« Ma version c’est… » : artifice langagier visant à désactiver le rapport entre parole et vérité. Autrement dit, discours qui propose de porter, d’incliner le regard sur un des aspects de la réalité.
Guetteur d’ambiance : personne dont le rôle est de faire attention à l’état de tension, de nervosité ou de légèreté du groupe, à l’ambiance qui y règne entre les gens et à ses changements. S’il sent une certaine fatigue s’installer, il peut suggérer, par exemple, une courte pause. Il veillera également à interrompre les échanges tournant au règlement de compte personnel.
Gardienne du temps : elle veille à ce que le groupe respecte son horaire de travail (début et fin de séance) et les moments qui les scandent (pauses, point matinal, arrivée du pas de côté, etc.)
Glaneur : personne dont la fonction sera de relever ce que les artifices (rôles, ping-pong, pas de côté…) ont permis de modifier dans le travail. Par son attention, il offre la possibilité au groupe d’opérer un retour sur ces mêmes artifices, d’en développer un savoir des effets et éventuellement d’en créer de nouveaux.
Facilitateur : il aide le groupe à rester centré sur son objet dans ses discussions et à faire circuler la parole ainsi qu’à suivre l’ordre du jour. Éventuellement, il prolonge ou affine les échanges par un questionnement.
Scruteur/Renifleur : personne chargée d’aider à faire émerger/ construire un problème.
Écrivain public : personne chargée de prendre note des points importants de la réunion, en vue d’en produire un compte rendu. Il veillera particulièrement à indiquer les personnes présentes ainsi qu’à rassembler les décisions prises. Son travail constitue en quelque sorte la mémoire active du groupe. Le temps de l’écrit étant plus lent que celui de la parole, il jouera également un rôle de ralentisseur dans les échanges parfois trop rapides.
[1] Ce lexique a été fabriqué avec le concours de Fabrizio Terranova lors d’une intervention d’évaluation dans un groupe à bruxellois