Nous reprenons ici sous une forme condensée et technique un certain nombre de termes qui parcourent ce texte [1].
Dispositif : ensemble des éléments (rôles, artifices…) créés, testés et évalués en vue d’aider le processus de production du groupe.
Artifice : ce qui permet à un groupe de sortir de ses habitudes et modes de fonctionnement naturels – qui ne sont bien évidemment pas sans rapport avec le type de culture dans lequel il baigne –, d’apprendre à devenir attentif à la manière dont il se construit, dont il travaille ensemble. Une manière technique de répondre aux problèmes qu’il rencontre.
« On est des fous du malentendu » : les malentendus sont des révélateurs de ce qui se joue derrière les mots, ils viennent perturber le long fleuve tranquille de la consensualité et des évidences. C’est le moment où l’on se rend compte que quelque chose qui nous semblait évident ne l’est plus pour le groupe.
« Ça passe par là… la prise » : c’est la sensation qu’un problème devient tangible et que nous sentons un des chemins possibles qui nous donne la capacité de différencier l’important de l’inimportant, le sens du non sens. Un effet de fluidification.
Boussole : repère visuel collectif. Manière de s’orienter et d’indiquer dans une conversation les zones (décrire, problémer, analyser, projeter) par où passent nos paroles.
Situation : découpe d’un élément (par ex. la situation x) dans un objet plus large (par ex. l’association X dans son ensemble) en vue d’acquérir une prise sur celui-ci. Ou manière d’agencer des points ou des propositions depuis une localité déterminée.
Parcours : tableau permettant au groupe de visualiser ce qu’il a à faire, le temps imparti à chacun des points ou moments qui scandent la journée (point matinal, pas de côté…) et son état d’avancement. Il fera l’objet d’une attention privilégiée de la part du gardien du temps.
[1] Ce lexique a été fabriqué avec le concours de Fabrizio Terranova lors d’une intervention d’évaluation dans un groupe à bruxellois